En 1996, je faisais des études en France. Il y a dix ans déjà! Est-ce que c’est possible?
En “France propre” tous les facultés théologiques, écoles bibliques et séminaires sont organisés par une église ou quelque organisation chrétienne. Dans les écoles ou universités d’état, il n’y a pas d’enseignement réligieux, parce que le soi-disant “Code Napoléon”, qui sépare rigidement l’état des églises, est en force depuis 1906 (à peu près). À Strasbourg, la situation est differente, parce que l’Alsace-Lorraine faisait partie de l’Empire Allemande de 1870 à 1918 (sous le nom d’Elsass-Lothringen), et les lois allemandes de la liberté religieuse sont toujours valides là-bas. Absurde - comme pas mal de choses en France …
Je prenais partie de la programme d’échange Erasmus, et étudiais à la seule université d’état francaise qui a des facultés théologiques (il y en a pas une, mais deux; une catholique et une protestante, ou j‘étais, moi), c.-à-d. l’Université des Sciences Humaines de Strasbourg (USHS).
Au début, j’avais des problèmes et de langue et de gorge. J’avais une bonne connaissance passive de la langue francaise, mais il faudrait que je l’activais, ce qui prenais un peu de temps. Aussi, j’avais mal au gorge les premières trois semaines, car j’avais pas l’habitude de parler mes “r” au gorge à la francaise.
Encore un problème pour moi, c’était les jeux de mots. Je ne peut pas les résister, n’importe en quelle langue je parle, mais au début je ne pourrais pas les faire marcher, et tout le monde me regardait toléramment. Frustrant! Même après quelque sémaines, quand je les férais marcher, mes jeux de mots, je voyais que mes copains me regardait en pensant: “C’est drôle, ce qu’il dit, mais je suis sûr que c’est un accident, car il ne parle pas trop de francais…”
Par exemple, on m’a demandé si la Finlande est une monarchie, comme les autres pays nordiques. “Non”, disais-je, “elle est une république - il n’y a pas de roi, même s’il y a beaucoup de rennes!”
Après peut-être un mois, j’ai assisté à un culte (c.-à-d. un service divin protestant, pas une secte!), et on m’a demandé de dire quelques mots sur la situation d’un étudiant d’échange. Bon. Je commancais par dire quelque chose sur les chocs culturels qu’on a en arrivant dans un pays nouveau, et je voudrais utiliser la phrase anglaise “stranger in a strange land”. Or, le mot “strange” peut être traduit en francais ou par “étranger” ou par “étrange” - et je mélais! Tout l’église s’a mit à rire quand je disait que j’était “un étranger dans un pays étrange”! Après le culte, il y avais même quelqu’un qui me demandait de donner des exemples. Je lui ai parlé des cendriers très usés et abordants avec un signe “Défence de fumer!”, que j’avais vus au Palais Universitaire.
L’Alsace, c’est le pays des cigognes. Pour moi, c’était quelque chose de très éxotique. Un pasteur de ma connaissance m’a demandait si les cigognes viennent avec les bébés en Finlande aussi. J’ai répondu: “Oui, en principe. Mais il n’y a pas des cigognes en Finlande, qui est trop au nord. Donc, il faut qu’on fasse du sexe.”
Le plus grand choc culturel venait quand même en retournant en Finlande. Tout ce qui était si normale à la maison, ne l’était plus! Un exemple. Quand je suis allé dans un magasin la prémiere fois après mon retour en Finland, je disais “Bonjour!” en entrant. Tout le monde m’a regardé bizarrement, et j’ai compris: “Ah oui, c’est la Finlande!” J’éssayais de nouveau: “Päivää!” Toujour ces regardes bizarres. “Ah oui, c’est la Finlande - on ne dit rien en entrant dans un magasin!”